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Devenir Ingénieur-Docteur du Ministère

Pour la première fois, un élève fonctionnaire de l’ENGEES a bénéficié à la rentrée 2015 d’une affectation par le Ministère de l’environnement en formation complémentaire par la recherche (FCPR). Benjamin Jeannot a pu ainsi débuter sa thèse à la rentrée 2015 au sein du LHyGeS, sous la direction du Pr. Delay (Unistra) et l’encadrement de S. Weill (ENGEES). Rencontre avec Benjamin.

Quel est le sujet de votre thèse ? 

Benjamin Jeannot. Ma thèse porte sur la modélisation de l’écoulement de l’eau souterraine, mais plutôt que d’utiliser des approches 3D lourdes en temps de calcul, j’utilise un modèle intégré 2D réalisé par un précédent thésard.  Mon rôle est dans un premier temps d’améliorer ce modèle : le rendre plus rapide, lui faire accepter plus d’hypothèses. Par la suite, j’inclurai une composante importante : l’évapotranspiration. L’eau dans le sol s’évapore. Il faut prendre en compte cette diminution de quantité d’eau dans le système. Enfin, je couplerai  ce modèle avec du traitement de données de télédétection, comme l’altitude, le couvert végétal, l’humidité des sols. Le problème est que ces données sont de faible précision, mais avec les bonnes interpolations, il sera possible d’augmenter artificiellement leur résolution. Ce couplage permettrait de calculer plus exactement la quantité d’eau tombée et évaporée en tout point, afin d’en déduire le niveau de la nappe phréatique avec une précision supérieure. 

Pourquoi avoir décidé de poursuivre en thèse ?

B.J. Ma motivation est née d’une simple discussion avec un ami m’expliquant qu’une thèse permettait de se démarquer. En y réfléchissant, je me suis rendu compte qu’un PhD m’ouvrirait des portes à l’international et je souhaitais aller plus loin dans la technique, continuer à apprendre et stimuler davantage mon esprit. Convaincu, je suis allé voir un enseignant chercheur de l’ENGEES, Sylvain Weill, peu avant mon départ en SPI (stage pratique de l’ingénierie de 2e année d’ingénieur). Je lui ai expliqué que j’étais intéressé par une thèse dans son domaine : l’hydrologie dans les bassins versants ruraux non anthropisés. A partir de là, tout est allé très vite. 

Qu’est-ce que la FCPR ? 

B.J. La FCPR (ou formation complémentaire par la recherche) est un processus qui permet aux élèves-fonctionnaires, dont je faisais partis, de poursuivre en thèse. J’ai eu connaissance de cette possibilité dès la première année d’ingénieurs. Néanmoins, 2015 était une année charnière : c’est la première fois que le Ministère de l’Environnement mettait en place ce processus pour l’ENGEES. J’ai d’abord déposé un premier dossier introductif. Puis un second beaucoup plus détaillé avec mes notes, ma motivation, celle du laboratoire que j’allais intégrer etc. 

Après ces étapes de sélection, je suis passé devant une commission pour présenter le projet et convaincre de son intérêt. Pour appuyer ma candidature et mettre toutes les chances de mon côté, j’ai orienté mon parcours à l’ENGEES. Afin d’avoir une première expérience de la recherche et consolider mon anglais, j’ai réalisé mon SPI dans un laboratoire de recherche à l’Université de Colombia et effectué ma troisième année en master recherche à Cranfield. 

A la fin de ma thèse, j’aurai à présenter au Ministère mon projet professionnel. Si tout se passe bien, un poste me sera proposé en accord avec ma thèse, mes projets et ceux du Ministère. 

Comment se passent vos premiers mois en tant que doctorant ? 

B.J. C’est difficile, je me retrouve parfois devant des lignes de calculs qui font la moitié de mon écran. Mais c’est très stimulant ! Cela correspond à ce que je recherchais : augmenter mon bagage scientifique et passer à un fort niveau de technicité. Et je suis très encadré, à ma grande surprise. L’équipe est toujours disponible pour répondre à mes questions, je ne me sens pas abandonné.  

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