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Une rentrée sous enseignement hybride : s’approprier, expérimenter, s’améliorer

L’ENGEES après le confinement, s’est organisée pour préparer au mieux la rentrée et assurer la reprise des cours dans les meilleures conditions possibles durant cette période de crise sanitaire. L’école a équipé la quasi-totalité de ses salles de cours afin d’assurer les cours mixtes distanciel/présentiel ainsi qu’en diffusion synchrone. Les emplois du temps et constitution des groupes ont été intégralement repensés. Le point avec Marianne Bernard directrice des études (MB), et Georges Schmitt, responsable informatique (GS).

Les élèves sont enfin de retour à l’ENGEES depuis le 29 aout, date de pré-rentrée, suivi rapidement par l’ensemble des élèves-ingénieur·e·s et des licences professionnelles. Toute la communauté de l’ENGEES est ravie de retrouver enfin les élèves qui n’étaient pas revenu dans les locaux depuis le confinement. Pour les accueillir, les services de l’école se sont démenés afin que tout soit en place rapidement. L’école ne disposait évidemment pas d’assez de salles permettant d’assurer l’ensemble des cours avec la distanciation sociale requise. Le service informatique a organisé l’équipement de 15 salles pour un budget de 71 000 euros.

Comment avez-vous organisé l’adaptation technique des salles de cours ? 
GS - « Durant le confinement, nous avons commencé à recueillir les besoins matériels pour effectuer des cours en présentiel/distanciel. Nous avons prospecté et réalisé une analyse technique. La tâche était complexe car l'Engees ne dispose pas d'un service audiovisuel dédié et le service informatique responsable du projet n'a pas forcément toutes  les compétences techniques pour maîtriser tous les aspects de ce type de projet. Surtout au vu de l’ampleur ! L’autre difficulté était les délais proposés par les prestataires car ils étaient en manque de matériel disponible. Il y avait par exemple une pénurie mondiale de caméras robotisées. Finalement sans aide extérieure, mais sans compter nos heures, nous avons réussi à tout équiper dans les temps, avec des caméras robotisées permettant de filmer tableau vert ou blanc et l’intervenant à l'aide de plusieurs boutons pré-configurés sur la télécommande (pour zoomer sur le tableau, l’intervenant ou faire un plan large), de micros sans fil propre à chaque enseignant, des micros de table  pour les étudiants, des écrans géants pour une salle d’examen et cérémonie réhabilitée en salle de cours (la salle marseillaise). Nous avons également investi dans 5 tablettes tactiles avec un stylet, simulant un tableau vert. Elles sont actuellement expérimentées par certains enseignants. L’ensemble est compatible avec les outils collaboratifs, de streaming (open source)  et de web-conférences étoffés par l’école durant le confinement. Il a fallu ensuite tester, s’approprier le matériel et former les enseignants.

Quels sont les premiers retours ? 
GS – « Les systèmes fonctionnent. Il reste à améliorer les procédures d’utilisations à l’usage. Il s’agit de  s’adapter à une situation qui bouleverse la façon de transmettre un savoir, communiquer et créer des liens sociaux. Les premiers mois seront une sorte de laboratoire, d’expérimentation, et je suis sûr que chaque utilisateur à son niveau nous aidera à améliorer le dispositif. Deux personnes ont été recrutées via une aide du Ministère, et viendront très prochainement nous appuyer. L’une pour accompagner les enseignants dans l’adaptation de leurs cours au présentiel/distanciel, et l’autre pour en soutien technique du matériel installé »


Comment cette adaptation s’est traduite dans l’organisation des cours ? 
MB - « Ce qui a guidé en premier lieu notre action, c’est la décision de privilégier le présentiel dès que possible, avec en priorité les premières années d’ingénieur·e·s (1A), puis les 2e années (2A), puis les 3 e années (3A). Nous avons estimé que les 1A avaient besoin de s’approprier les modalités de fonctionnement et les valeurs de l’école, et de créer une cohésion de promotion. Le présentiel facilite cela. Pour eux, l’enseignement magistral s’effectue en enseignement hybride. La moitié de la promotion est dans un amphi, l’autre moitié suit en direct dans la salle marseillaise. Dans cette salle, il y aura un référent étudiant qui va relayer les questions à l’enseignant via un chat. Pour les 2A, c’est la même chose sauf que l’autre moitié sera à distance, chez eux, ou à l’école s’ils ont des difficultés de connexion ou matériel. Pour les 3A, ces élèves suivent leur voie d’approfondissement donc les groupes sont beaucoup plus restreints. Pas de grand changement pour eux sauf évidemment sur les mesures sanitaires strictes à respecter et les cours faits par des professionnels extérieurs qui s’effectueront pour beaucoup à distance. Il en est de même pour les étudiants en licence professionnelle.  

Et concrètement, comment tout cela s’est mis en place ? 
MB - Le confinement nous a appris beaucoup sur les nouveaux outils, sur les modalités qui améliorent la façon de faire, etc. En peu de mois, nous avons progressé de manière incroyable sur le suivi des cours à distance, avec des points très positifs qui vont perdurer. Pour les travaux de fin d’études (TFE) par exemple : la retransmission des soutenances à distance a favorisé la participation des maîtres de stage! 
Pour la rentrée  nous avons en un temps record appréhendé l’enseignement hybride, et gérer la retransmission en direct. La réalisation des emplois du temps  devait  cette année être pensée pour éviter le brassage d’étudiants et pour que ceux qui ont cours à distance n’aient pas de cours en présentiel qui s’intercale, évitant ainsi les allers-retours depuis leur domicile. Tout cela a été préparé avec succès   en même temps que les tâches habituelles : organisation des soutenances de TFE, des rattrapages… 

Comment se passent les premiers cours ? 
MB - Nous devons être en réactivité et adaptation constante mais tout se passe bien. Les enseignants sont contents de revenir en présentiel et les retours des étudiants sont très positifs.  

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